Amadou Hampâté Bâ

Qui est-il ?

«Amadou Hampâté Bâ est né en 1901 à Bandiagara et mort en 1991 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Il s’agit d’un écrivain et ethnologue malien, défenseur des traditions orales africaines, notamment peules. Il est surtout connu pour s’être battu pour faire reconnaître celles-ci à l’UNESCO au même titre que d’autres monuments. Pour illustrer son propos, il utilise la métaphore suivante : le vieillard-bibliothèque lors de la onzième conférence générale du 1er décembre 1960 durant laquelle il demande « que la sauvegarde des traditions orales soit considérée comme une opération de nécessité urgente […] ». En 1962, au Conseil exécutif de l’Unesco où il a été récemment élu, il répond au sénateur américain Benson qui traite les africains d’ingrats, d’analphabètes et d’ignorants, que chaque fois qu’un vieillard traditionaliste meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. Et il a raison. Sa déclaration ­ « véritable fleur de l’oralité » ­ est devenu un proverbe africain.

En 1942, il est affecté à l’Institut français d’Afrique noire de Dakar grâce à la bienveillance de son directeur, le professeur Théodore Monod. Il y effectue des enquêtes ethnologiques et recueille les traditions orales. Il se consacrera notamment à une recherche de quinze ans qui le mènera à rédiger l’Empire peul du Macina. En 1951, il obtient une bourse de l’UNESCO lui permettant de se rendre à Paris et de rencontrer les milieux africanistes, notamment Marcel Griaule. En 1960, à l’indépendance du Mali, il fonde l’Institut des sciences humaines à Bamako et représente son pays à la Conférence générale de l’UNESCO. En 1962, il est élu membre du Conseil exécutif de l’UNESCO.

En 1966, il participe à l’élaboration d’un système unifié pour la transcription des langues africaines, qui, entre, parenthèses, sont au nombre de 2’000 pour un milliard d’habitants. En 1970, son mandat à l’UNESCO prend fin. Il se consacre alors entièrement à son travail de recherche et d’écriture. Les dernières années de sa vie, il les passera à Abidjan en Côte d’Ivoire à classer ses archives accumulées durant sa vie sur les traditions orales d’Afrique de l’Ouest ainsi qu’à la rédaction de ses mémoires, Amkoullel l’enfant peul et Oui, mon commandant !, qui seront publiés en France en 1991. Il décède à Abidjan en Côte d’Ivoire.

La publication, la révision et la conservation de ses écrits ont reçu l’aide d’Hélène Heckmann, devenue sa femme en 1969.»

Source pour écrire cette fiche

Amadou Hampâté Bâ. Wikipedia : l’encyclopédie libre. Dernière modification de la page le 1er novembre 2016 à 21:10. [Consulté le 14 novembre 2016 à 11:34]. Disponible à l’adresse : http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Amadou_Hamp%C3%A2t%C3%A9_B%C3%A2&oldid=184498317

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