Leur histoire : Ndongo Beye connaissait Michel, membre du ballet national du Sénégal. C’est Michel qui a formé Alioun Mbao aux tiakabas. Ils s’étaient rencontrés pendant un spectacle de Faux Lion et il avait beaucoup apprécié ses prestations.
Avant les tiakabas, les membres de l’équipe mettaient les lolambés, des pagnes qu’ils nouaient ensemble à l’entrée du village, pour faire savoir qu’il y aurait un spectacle. Il y avait des affiches collées partout dans le village environ un mois avant que le spectacle arrive, pour en faire la promotion. En 1998 – 1999 marquait les débuts des tiakabas qui faisaient la promotion des spectacles des Faux Lions et cela existe encore de nos jours.
Ndongo Beye a appris à faire les tiakabas avec des échasses d’un mètre (petites). Quand son apprentissage de marche avec les échasses était terminé, il a formé deux jeunes pour les avoir dans son équipe : Ousmane Sarr et Lamine Sylla, pour son groupe de Faux Lions. Il formera encore d’autres artistes, car il ne reste plus que Lamine Sylla actuellement.
Les tiakabas doivent sortir dans le village faire la promotion avant neuf heures du matin, car les femmes vont au marché et les écoliers sortent à la récréation. C’est à ce moment qu’il y a le plus de monde. Les tiakabas mettent en hauteur des drapeaux et distribuent les programmes du spectacle, ils mettent des flyers partout. Ils font maintenant partie du spectacle des Faux Lions, ils sortent avec quatre musiciens pour faire la promotion du spectacle. La difficulté des tiakabas c’est de devoir marcher toujours devant, pas de marche arrière, rester sur place 10 secondes pour suspendre les fanions, flyers, ils se tiennent aux poteaux.
Photos : Paco Nguette